Dimanche 8 Avril : le jour est venu de participer à ma 5e éditon du trail des Citadelles.
Cette année, j'ai choisi le 40 km pour accompagner William,un ami qui découvre l'épreuve.Je sais qu'il est plus performant sur le roulant ( 100 km de Millau ) que quand çà monte beaucoup, je m'attends donc à le prendre relativement cool.
De toute façon, étant donné mon programme de course, je ne suis là que pour faire une sortie longue après m'être donné à fond récemment sur plus court.
On part dans la profondeur du peloton et avons donc droit à quelques ralentissements dès le retrécissement du chemin.J'avais quant à moi perdu l'habitude de voir des gens marcher au bout d'un kilometre de course, à l'amorce de la première montée.Je m'amuse à monter en courant dans les feuilles mortes sur le coté puis sort l'appareil photo en attendant William.
Il en sera ainsi sur toutes parties montantes. Je rattrape en fin de montée de Madoual la Couderc Family, passe un moment avec eux avant de stopper pour faire des clichés alors que l'on aperçoit le chateau de Montségur.
La pluie qui nous a accompagné au départ se calme et nous poursuivons notre route avec une belle vue sur le pog.
Je chemine quelques temps avec ce coureur aux pieds nus. Pour le moins atypique surtout qu'il fume sa cigarette tout en progressant vers Pechiquelle.
A Montségur, c'est le traditionnel chassé-croisé du week end de Paques.
William gravit courageusement les marches vers le chateau.
On recroise Francis et Flo.
Contrairement à certaines éditions passées, on peut voir Lavelanet et ainsi mesurer le chemin parcouru et celui qu'il reste...
On plonge à notre tour dans la descente
Avant le ravito de Montferrier, on rejoint les FF et nous sommes en leur compagnie quand les premiers du 73 nous rattrapent.
Nous avons la surprise de voir en tête Maxime Cazajous,qui nous fait l'effet d'une locomotive lancé à pleine puissance.
Un souffle et des jambes !
Quelques minutes après c'est Iker qui nous rejoint, semblant moins facile.
En tout cas, il parait autant géné que nous dans ce passage hyper boueux.
Tout en progressant, j'assure la maintenance du matériel. J'ai prété mes batons à William qui en utilise ici pour la première fois. J'ai renoncé pour ma part à en prendre car je n'en utiliserai pas sur mes courses objectifs cette saison.
Dans la descente vers Silence , c'est au tour de Julien Chorier de nous dépasser
Dans la suite de la descente, nous traversons de véritables toboggans de boue.Je chute un peu lourdement ( en voulant je pense préserver l'appareil photo du bain de boue ).Je saigne un peu au genou gauche, l'épaule droite est un peu meurtrie mais surtout le " tape cul" m'a réveillé une douleur dans le bas du dos.
Le traditionnel passage sous le pont de Silence.
Une banderole semble avoir été posé là pour célébrer la baignade involontaire d'un certain Marco à cet endroit lors d'une édition précédente.
Oscar Perez Lopez nous double juste après.
A la sortie du Bois de Mondini, nous retrouvons Romain et Bertrand, aujourd'hui bénévoles.
Dans la montée sur route vers Coulzone, nous prenons tout en marchant un peu d'avance sur Francis et Flo.Dans le hameau nous sommes rattrapés par un jogger du dimanche et William s'en sert de lièvre pour relancer sur la piste qui suit. J'ai un peu de mal à les suivre, finalement habitué à marcher et encore un peu refroidi par ma chute.
Je relance tout de même et nous rejoignons donc le village de Roquefixade à un bon rythme.
William travaille à nouveau le planté de batons pour grimper face au chateau et nous montons sans trop souffrir sur la crête hyper ventée ( comme d'habitude ! )
Sur ma manche, la trace de ma chute...
Une fois en bout de crête, j'attends l'arrivée d'un coureur pour faire une photo avec un point de vue un peu original sur le chateau.
C'est Pascal Giguet, 5e du 73, qui sera mon sujet.
Je lui emboite le pas dans la descente technique qui suit.
Je le double le temps de faire une photo puis me remets dans son sillage.
Son rythme me convient, je continue donc à le suivre.
A un moment,un tronc est en travers du sentier et il s'arrete net devant.Je saute par dessus et passe donc devant lui.
Dans le reste de la descente vers les cascades de Roquefort, je lache un peu les chevaux, me faisant plaisir en dévalant jusqu'au ravito.
J'y attends William tout en voyant défiler les prétendants au top 10 du 73.
Nous repartons de Roquefort en relançant correctement.Le soleil daigne réchauffer l'atmosphere et c'est en tee shirt que nous finirons la course.
Le 40 km des Citadelles permet de vivre une grande et belle course sans la pression des barrières horaires et même les coureurs les moins rapides peuvent donc en profiter.
Pour ma part, courir en deçà de mon niveau de "compétition" permet d'être plus ouvert sur l'environnement naturel et humain de la course, de profiter du plaisir d'être là à 200 %.
J'ai passé mon temps à déconner avec les bénévoles,les spectateurs,les locaux.
William vient à bout de la montée qui suit Pereille, une des plus rudes psychologiquement ( ce n'est que l'avant dernière côte de la course !!! )
Une fois celle de Raissac avalée, nous voilà sur l'interminable crête finale.
J'arbore fièrement mon tee shirt de l'AFSEP offert par William en remerciement de ma participation avec une joëlette au Trail des Puechs.Pensez vous aussi, si vous en avez un jour l'occasion, à donner un peu de votre temps et de votre énergie.Vous verrez, on y gagne beaucoup plus qu'un tee-shirt.
Finir une course avec un ami, franchement, çà vaut n'importe quel podium.
Alors William, on signe pour faire le 73 l'année prochaine ?
Un dernier mot pour dire que le plus beau sourire du week end était quand même celui de Maxime Cazajous sur le podium du 73.
